Orpaillage illégal, culture, suicides, sécurité, chômage… Les amérindiennes s’interrogent sur de nombreuses thématiques rencontrées dans leurs villages. A l’occasion des élections législatives de 2022, un groupe de femmes, soutenues par le Secours orthodoxe, compte interpeller les candidats. La rédaction est partie à leur rencontre.
Ludmïa Lewis
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Publié le 14 mai 2022 à 18h00
mis à jour le 14 mai 2022 à 22h10
Elles viennent des villages de Taluen, de Boussoussa ou encore des Trois Palétuviers et elles veulent se faire entendre. Pour ce faire, Alicia, Mirzette, Alexandra, Mylène et Pamela ont intégré le projet « Nous volons être actrices », porté par le Secours orthodoxe de Guyane. A travers ce programme, l’association souhaite garder les femmes de communautés amérindiennes – souvent marginalisées et isolées – pour mieux s’affirmer en tant que citoyennes.
Faire entendre les voix invisibles
« L’objectif aujourd’hui, c’est de faire entendre ces voix invisibles pendant les législatives « , indique le Secours orthodoxe. Pour se faire entendre, elles interpelleront les candidats aux prochaines élections législatives en les interrogeant sur des thématiques liées à l’environnement, à la santé, à l’éducation ainsi qu’à la vie chère et à la jeunesse. Ces questions seront dévoilées dans nos prochaines éditions. En attendant, elles nous expliquent leur démarche.
Être actrice, c’est pouvoir parler et montrer les difficultés qu’on a dans nos communes. C’est aussi se faire entendre à l’extérieur.
Pamela, 38 ans.
Pamela, 38 ans, de Camopi.
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©Ludmïa LEWIS